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 Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos]

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Lukos

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MessageSujet: Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos]   Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos] Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 15:02

Le ciel s'était orné des couleurs ocres du crépuscule tandis que s'achevait une autre après-midi d'Été dans la ville millénaire d'Eratos. Situé un peu à l'écart de cette majestueuse cité, sur une colline verdoyante, se trouvait le temple d'Aphrodite, un édifice qui semblait avoir été bâti dans le seul but de servir d'illustration matérielle au mot "splendeur". Mais aujourd'hui, les chants des prêtresses et le doux son des instruments de musique avaient laissé place à des cris de guerre et au vacarme des lames qui s'entrechoquent... Depuis près de trois heures, les gardes du Temple offraient une résistance farouche à la bande de brigands sans foi ni loi qui avait investi la cour du sanctuaire et qui tentaient, à grands coups de kopis et de gourdin, de se tailler un chemin à l'intérieur du bâtiment sacré, dans le but certain de le piller et de violer les prêtresses, reconnues comme étant parmi les plus belles femmes d'Eratos. Ces dernières s'étaient retranchées à l'intérieur du Temple, sous la protection de plusieurs gardes et d'un autre protecteur si puissant que seule la Foudre de Zeus semblait être en mesure de le détruire. Les lourdes portes de bois du sanctuaire avaient été fermées pour contenir l'invasion et, tandis que les prêtresses priaient Athéna pour mon salut et celui de mes hommes, je restais sourd au vacarme ambiant et aux cris des blessés... J'abattis mon kopis sur un brigand qui me fonçait dessus, lui fendant le crâne, et je repoussai le corps sans vie d'un brutal coup de bouclier pour me préparer à parer l'attaque d'un autre de ces misérables qui, nullement intimidé par le décès violent de son collègue, tenta de me percer l'échine d'un coup d'épieu. Dommage pour lui, j'esquivai son coup d'estoc et je répliquai en lui portant un coup d'épée au cou, lui tranchant net la gorge. Il s'effondra, son sang giclant à gros bouillons de cette plaie béante fraîchement ouverte, maculant la plaque de bronze qui protégeait la partie gauche de ma poitrine. Je me redressai de tout mon long et jetai un regard circulaire sur ce champ de bataille qu'était devenu l'allée principale. La destruction occasionnée par ces barbares emplit mon coeur de rage et je levai mon arme ensanglantée pour la pointer dans la direction du plus gros de la troupe de brigands, avant de tourner le regard vers les soldats qui se trouvaient derrière moi.

- Pas de pitié ! Envoyez-moi ces misérables bandits servir de pâture à Cerbère ! hurlai-je, la bave aux lèvres, à l'adresse de mes hommes.

Les affrontements peuvent vous changer un homme... Et en ce moment, j'étais méconnaissable. Les yeux injectés de sang, les mâchoires écumantes de rage et la fourrure tâchée de sang, je ne ressemblais en rien au Lukos que j'étais d'habitude. La part de sauvagerie que possède mon côté bestial ressortait en ce moment, de manière trop faible pour que je me laisse dominer par ma haine envers ces envahisseurs, mais suffisamment forte pour que je n'aie ni regret ni hésitation au moment de plonger ma lame dans les chairs d'un de ces misérables. Et mes hommes n'avaient nullement besoin de mes encouragements pour se battre comme des lions, mais voir le Gardien du Temple leur crier d'une voix féroce de faire la peau à ces bandits était probablement ce dont ils avaient besoin pour redoubler d'efforts... Cette lutte durait depuis le début de l'après-midi, et il était grand temps d'y mettre un terme. Alors que je me retournai pour embrocher sur mon javelot un imbécile qui tentait de m'attaquer dans le dos, je vis trois brigands bâtis comme des gladiateurs en train de s'attaquer à la porte du Temple à grands coups de hache.

- Erríkos, Venédiktos, avec moi ! criai-je à deux de mes hommes situés non loin de moi qui venaient de trancher la tête d'un gros brigand armé d'un marteau de guerre.

Les deux concernés se tournèrent vers moi... Venédiktos, le plus costaud, était un ancien gladiateur d'une quarantaine d'années. C'était un colosse de près d'un mètre quatre vingt-cinq dont le visage froid était marqué d'une cicatrice qui l'avait laissé borgne de l'oeil gauche. Tout comme moi, il était armé d'un javelot et avait un petit bouclier rond en bronze attaché à l'avant-bras gauche, mais il ne possédait cependant pas de kopis. Erríkos, quant à lui, était plus frêle; il mesurait à peine un mètre soixante-quinze et il ressemblait à un adolescent malgré le fait qu'il soit âgé d'un an de plus que moi. Il avait servi dans l'armée en tant que gymnète, et avait de cette époque conservé un arc à flèches ainsi qu'une machaira* qu'il maniait habilement. Les deux hommes délaissèrent le cadavre décapité de leur victime et s'avancèrent vers moi. Je n'eus qu'à leur montrer du doigt les trois brigands qui tentaient de détruire la porte du Temple pour que mes deux alliés comprennent ce que j'attendais d'eux... Erríkos ôta son arc de son épaule mais, alors qu'il allait décocher une flèche, je l'interrompis dans son geste.

- Non, lui dis-je, ces trois-là ont l'air plutôt dangereux... Il vaut mieux qu'on les attaque ensemble par surprise.

L'ex-gymnète acquiesça et remit son arc en bandoulière. Il dégaina sa machaira et, se tournant vers moi, il me fit un signe de la tête pour me faire comprendre qu'il était prêt. Venédiktos l'imita et, bondissant en avant, nous gravîmes en courant les marches de marbre qui menaient au perron du Temple. Le vacarme ambiant couvrant le bruit de nos sandales claquant sur le sol, aucun des trois bandits ne nous entendit approcher... Je me jetai sur celui du milieu et lui passai mon kopis sous le menton. Avant même qu'il n'ait pu comprendre ce qui lui arrivait, je lui ouvris la gorge d'une oreille à l'autre. Son complice à ma droite sursauta et voulut me frapper de sa hache, mais je fus le plus rapide et, d'un coup d'épée violent au poignet, je tranchai net sa main armée et Venédiktos l'acheva d'un coup de javelot au flanc gauche. Le dernier bandit tenta de porter un coup de hache à Erríkos mais, agile, l'ex-gymnète esquiva habilement la lame et répliqua tout aussi vite en plantant sa machaira dans le ventre du brigand. Ce dernier poussa un cri de douleur mais il était toujours vivant; Erríkos était rapide et agile, mais pas très fort et son épée n'avait pas été suffisamment enfoncée pour atteindre les organes vitaux du bandit. Il voulut lever une nouvelle fois sa hache, mais je fis d'une pierre deux coups en le décapitant d'un coup de kopis, abrégeant ses souffrances et l'empêchant ainsi d'attaquer mon collègue. Le corps décapité du brigand s'effondra et sa tête alla rouler jusqu'aux escaliers du Temple, qu'elle dévala tandis que le cadavre se vidait de son sang à gros bouillon. Je regardai les trois cadavres l'espace d'un instant, puis, je reportai mon attention sur la porte du Temple... Les coups de hache l'avaient assez endommagée, mais cette grande porte à deux battants avait justement été construite pour empêcher les assaillants d'entrer en cas d'attaque, nul doute qu'elle aurait donc pu encaisser les coups de hache des brigands pendant encore une bonne demi-heure avant qu'ils ne parviennent à ouvrir une brèche. Erríkos, Venédiktos et moi nous détournâmes donc de l'huis mais, alors que nous étions sur le point de redescendre les escaliers pour retourner nous battre, un grincement sonore retentit derrière nous... Faisant immédiatement volte-face, nous constatâmes qu'un des deux battants de la grande porte du Temple était en train de s'ouvrir. Pessimistes, nous avons immédiatement pensé que des brigands avaient réussi à entrer et qu'ils allaient maintenant ressortir, avec leurs mains pleines d'or et recouvertes du sang des prêtresses. Mais il n'en fut rien. Car après quelques secondes d'une attente insoutenable, nous vîmes que la personne qui essayait d'ouvrir cette porte était justement une prêtresse. Un grand sentiment de soulagement nous envahit... Jusqu'à ce qu'on remarque la plaie sur le front de la jeune femme, d'où s'écoulait du sang qui lui maculait le visage, ainsi que la profonde entaille qui lui marquait la cuisse droite, l'empêchant ainsi de marcher autrement qu'en s'appuyant contre les murs. Lorsqu'elle nous vit, elle fit un effort pour surmonter la douleur et, après avoir fait trois pas dans notre direction, elle se laissa tomber dans mes bras et se cramponna à la fourrure de mon torse pour ne pas s'étaler par terre.

- Lu... Lukos, c'est affreux !... Ils... Ils ont réussi à entrer ! me dit-elle d'une voix dans laquelle se mêlaient panique et désespoir.
- "Ils" ? Vous voulez parler des brigands ? Mais enfin, comment... ?
- La porte qui mène aux jardins... Elle n'était pas sécurisée... Une trentaine d'entre eux ont pu s'y glisser avant que... Avant que plusieurs gardes ne la barricadent !

J'étais atterré... Mes craines s'étaient confirmées. Alors que j'allais demander à la prêtresse comment était la situation à l'intérieur du temple, un éclair argenté fila en sifflant dans notre direction depuis l'intérieur du temple et frappa la malheureuse femme dans le dos. Elle poussa un cri déchirant et perdit connaissance tandis que du sang s'accumulait autour de la lame dans la plaie que venait d'ouvrir le couteau de lancer, toujours planté en-dessous de l'omoplate gauche de la jeune prêtresse. Une deuxième arme similaire déchira les ténèbres du couloir du temple, mais je parvins à la dévier grâce à mon bouclier. Je confiai la prêtresse blessée à Venédiktos, qui l'allongea par terre sur le ventre. Une forme se découpa dans l'obscurité et je vis un homme s'avancer vers nous, un sourire malveillant sur son visage couturé de cicatrices et un autre couteau à la main.

- Ohoh, mais ne serait-ce pas là le chien-chien de Lorelina ? Un gars comme toi, ça doit représenter une véritable fortune en fourrure ! lança-t-il d'une voix acide.
- Tu m'as l'air bien sûr de toi, pour un brigand seul face à trois gardes bien entraînés !
- Si je le suis, c'est parce que mes lames sont empoisonnées ! Dis à tes hommes de se rendre si tu veux l'antidote ! Sinon, la jolie prêtresse mourra d'ici vingt minutes !

Et, sur ces mots, le bandit sortit une petite fiole en verre de sa poche et il l'agita dans sa main, comme pour me mettre au défi de venir la chercher.

- Alors, Médor ? Tu acceptes mon offre ?

Un grognement sourd vibra dans le fond de ma gorge... Le brigand dût croire que j'allais lui répondre, mais ma seule réaction fut de brandir mon javelot et de le lancer de toutes mes forces dans sa direction.

- Jamais je ne me mettrai à genoux devant un déchet tel que toi ! Passe donc mon bonjour à Hadès, misérable lâche ! hurlai-je d'une voix haineuse pour accompagner mon geste.

Le bandit écarquilla les yeux mais, avant même qu'il n'ait eu le temps d'esquisser un mouvement, mon arme l'atteignit en pleine poitrine et le cloua littéralement contre la porte du temple. Et, tandis que sa bouche se remplissait de sang et qu'il regardait d'un air incrédule la hampe de bois de ma lance qui était plantée là où se trouvait ce qui lui servait de coeur, le brigand laissa tomber la fiole de verre sur le sol, où elle se brisa, répandant par terre son contenu.

- Co... Comment as-tu pu ?... Tu... Tu n'es rien... Rien d'autre qu'un sale... Un sale chi...

Le brigand ne termina même pas sa phrase... Une flèche fendit l'air et se planta dans son oeil droit, lui transperçant le crâne.

- Meurs donc en silence, misérable vaurien ! lança froidement Erríkos, dont la corde de l'arc tremblait encore.

Le bandit mort, nous reportâmes toute notre attention sur la prêtresse. Ôtant ma cape d'un geste vif, j'enlevai le couteau de sa plaie afin de pouvoir réaliser un bandage de fortune. Il fallait faire vite car, en retirant la lame de la plaie, j'avais aggravé l'hémorragie.

- Mais... Lukos ! Et le poison ?! s'exclama Erríkos en regardant s'évaporer avec crainte la flaque de liquide qui entourait les débris de la fiole.
- Tu n'as pas encore compris ? C'était du bluff ! Il n'y avait pas de poison sur ce couteau ou sinon, je l'aurais senti ! Quant à ce fameux "antidote", son absence d'odeur et le fait qu'il soit transparent me permet de dire qu'il ne s'agit certainement que d'un peu d'eau claire, répondis-je en utilisant ma cape pour panser efficacement la blessure de la prêtresse.

Une fois que j'eus fini, je pris l'infortunée dans mes bras et je la confiai à Venédiktos. Ce bandage improvisé devrait contenir l'hemorragie pendant quelques temps, mais la prêtresse avait besoin de soins urgents.

- Ecoutez-moi bien... Si le temple est attaqué, vous savez aussi bien que moi que les prêtresses doivent se réfugier au sous-sol. Lorelina se trouve certainement avec elles, alors je veux que vous alliez tous les deux la rejoindre le plus vite possible. Car dans l'immédiat, seuls les pouvoirs de guérison miraculeuse de notre reine peuvent refermer cette blessure, nous n'avons pas le temps d'attendre la fin de la bataille. Et si Maveris est avec elle, demandez-lui de venir me prêter main forte. Vous m'avez bien compris ?
- Oui ! répondirent-ils en choeur.
- Dans ce cas, filez ! Moi, je vais me charger de nettoyer le temple de la présence ennemie. Nous nous retrouverons plus tard !

Les deux hommes filèrent, Erríkos passant devant avec sa machaira à la main dans le but de servir d'éclaireur à Venédiktos, qui le suivait en portant la prêtresse dans ses bras. Je leur emboîtai le pas et je refermai la porte du Temple derrière moi. Puis, je regardai mes deux collègues s'engouffrer dans un couloir étroit au bout duquel se trouvaient les escaliers qui menaient aux sous-sols. Je croisai rapidement les doigts pour qu'il ne leur arrive rien, puis, serrant fortement mon kopis dans ma main pour me donner du courage, je m'élançai à travers le sombre hall d'entrée du temple... Il ne fallait pas perdre de temps.

Le Temple d'Aphrodite était aussi magnifique à l'intérieur qu'à l'extérieur. Du moins, en temps normal... Car dans le cas présent, je pouvais croiser dans les couloirs des gardes morts, des statues brisées, des tapisseries souillées, des bougeoirs renversés... Ces brigands n'avaient vraiment de respect pour rien. A six reprises, mon chemin croisa celui d'un de ces bandits, que j'exécutai impitoyablement. Puis, après avoir un peu tourné en rond pour m'assurer de n'avoir laisé derrière moi aucune menace, je m'avançai dans le grand couloir qui menait à la salle de prière... C'était un vaste hall de plusieurs mètres de large et haut comme dix hommes. D'imposantes colonnes de pierre blanches et rouges bordaient ce couloir. Tous mes sens étaient en alerte... Je sentais une présence ici. Quoi de plus normal ? La salle de prière était l'une des pièces les plus richement décorées du temple, et une généreuse offrande avait été déposée aux pieds de la statue d'Aphrodite il y a peu de temps. L'odeur (ou plutôt, la puanteur) d'un brigand me parvint aux narines, j'entendis un bruit derrière moi et je me retournai juste à temps pour éviter le coup que le bandit tenta de me porter à la tête avec son gourdin en fer.

- Encore un garde ? J'croyais qu'on vous avait tous butés ici ! s'exclama-t-il.
- Je ne suis pas un simple garde, pauvre imbécile. Tu vas mourir pour ce que toi et les tiens avez commis dans ce sanctuaire ! répliquai-je d'une voix féroce.

Pour toute réponse, le brigand poussa un cri de guerre et me fonça dessus avec une rapidité incroyable compte tenu de l'imposante corpulence qu'il affichait. Je n'eus pas le temps d'esquiver... La seule chose que je pus faire pour éviter de me prendre son gourdin de plein fouet fut d'imposer mon kopis entre lui et moi. La massue du bandit frappa ma lame avec violence et je manquai de lâcher mon arme sous le choc. J'entendis un tintement métallique provenir du sol et je me rendis compte que cette attaque avait fait littéralement sauter un morceau de ma lame, manquant de briser mon glaive en deux. Mon expression déconfite face à ma lame endommagée fit beaucoup rire le brigand, qui revint à la charge. Mais cette fois-ci, je savais à quoi m'attendre et, lorsqu'il frappa, je déviai son coup à l'aide de mon bouclier. Puis, avant que mon adversaire n'ait pu réagir, j'attrapai sa tête entre mes mains et je lui brisai la nuque avec une telle violence que sa tête en fut retournée à cent quatre-vingt degrés sur son cou. Le brigand s'effondra, son regard mort encore écarquillé de surprise semblant regarder dans son dos. Et à peine avait-il touché le sol qu'un cri horrible me parvint aux oreilles. Cela venait de la salle de prière... Mais ce cri, ce n'était pas celui d'une prêtresse, loin de là. C'était une voix masculine et bourrue, qui s'interrompit net lorsque résonna un bruit de coup violent suivi du son répugnant des os qui se brisent. Je me précipitai dans sa direction mais, à peine eus-je fait trois pas dans la salle de prière qu'un sifflement strident se rapprocha de moi et, avant que je n'aie compris de quoi il s'agissait, mes jambes se dérobèrent sous moi et je tombai à la renverse, lâchant mon kopis. Cette chose qui avait fauché mes chevilles, c'était un long filin aux extrémités duquel avaient été attachées des billes de plomb. Une arme de chasse, destinée à entraver les pattes des animaux poursuivis... Et dans mon cas, ça avait plutôt bien marché, impossible pour moi de me débarrasser de cette chose, ni de rompre le fil pour libérer mes chevilles. Relevant la tête, je vis un bandit hilare en face de moi.

- Hin, hin, hin ! Belle prise ! Nul doute que les couturiers d'Eratos vont se jeter comme des affamés sur le stock de fourrure que je vais pouvoir leur vendre à prix d'or ! lança-t-il avec une voix insupportable.
- Et qui es-tu, espèce de taré ? répliquai-je fermement.
- Moi ? Mais je suis Súleus, le chef des brigands ! Et puisque tu es là, pourrais-tu me dire, avant que je ne te tranche la gorge, où se trouve Lorelina ? Je meurs d'envie de la... Goûter ! dit-il en se caressant l'entrejambes.
- Dans tes rêves, sac de graisse ! Un gardien du Temple préfèrerait mourir plutôt que de livrer sa reine !

Mes mots semblèrent piquer Sùleus au vif... En effet, il était gros. Très gros. Ventre flasque, joues de hamster, bras gros mais mous... Sa taille d'un mètre quatre-vingt lui conférait un air de puissance mais il suffisait de l'observer pour se rendre compte que ce gars ne devait probablement pas avoir un gramme de vrai muscle sous sa couenne molle. Le chef des brigands devint rouge de colère... Il tira un poignard de sa ceinture et s'approcha de moi.

- Sale chien ! Je vais t'ouvrir la gorge en prenant bien le temps de te faire souffrir... Et puis, j'apporterai ta tête à Lorelina et, quand elle aura bien crié son dégoût devant ton visage mort, je la ferai se mettre à genoux et je l'obligerai à me sucer ma grosse b...

Jamais Sùleus ne prononcera le dernier mot de sa phrase... Une forme imposante sauta depuis le haut de la statue d'Aphrodite et retomba derrière le brigand avec une telle violence que le sol se fissura. Et alors que le chef des bandits allait se retourner pour voir qui osait l'interrompre dans son monologue, il reçut entre les reins un coup si violent que ses pieds quittèrent le sol... Le bruit écoeurant des vertèbres qui éclatent retentit et Sùleus fut projeté en l'air, passa au-dessus de moi et, lorsqu'il retomba lourdement sur le sol quelques mètres plus loin, il était déjà mort. Calmement, je ramassai mon kopis et je tranchai les liens qui m'entravaient les chevilles. Puis, je levai les yeux vers la personne qui venait de me sauver la vie. A ma place, n'importe qui aurait été pétrifié... C'était un gigantesque minotaure, une montagne de muscles de près de deux mètres dix de haut, et ses énormes cornes recourbées donnaient l'impression qu'il était encore plus grand. Mais malgré cela, j'avais trois bonnes raisons de ne pas avoir peur. La première, c'est que je connaissais ce colosse depuis déjà un certain temps. La deuxième, c'est que la boucle de sa ceinture était ornée des armoiries du Temple. Et enfin, la troisième de ces raisons était le fait qu'il me tendit la main pour m'aider à me relever.

- Décidément, tu as l'art de soigner tes entrées... Maveris ! dis-je en saisissant la grosse poigne de ce garde taurin.

___________________
* MACHAIRA : (image) Arme grecque proche du kopis. Elle faisait partie, avec le gourdin, l'arc et la fronde, des armes employées autrefois par les soldats gymnètes.
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Maveris

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MessageSujet: Re: Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos]   Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos] Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 21:50

Lorsque les acolytes de Lukos parvinrent au bout des kilomètres de couloirs dans les sous-sols qui menaient à la grande salle souterraine, taillé dans les roches épaisses des profondeurs de la ville, maintenant par d'épaisses colonnes, ils tombèrent sur une scène des plus originales. Le parvis de la salle où était enfermé Lorelina et les prêtresse qui ont pu être dépêchée à l'abri à temps était jonché des cadavres des bandits qui avaient pu pénétrer jusqu'ici... Ce qui signa à jamais leur arrêt de mort. Devant les portes se tenait un gardien, assit sur deux cadavres, semblant attendre très patiemment la venu d'autres fauteurs de troubles.

C'était une vrai scène de massacre : certains corps étaient excessivement pliés à l'inverse, laissant très peu d'espoir de récupérer leur colonne vertébrale, d'autres étaient carbonisés ou en pleine carbonisation, et des plus chanceux avaient simplement une immense marque de poing incrusté dans leur plastron. Oui, c'était ces derniers qui étaient mort avec le moins de souffrances possibles... Maveris n'était pas du genre sadique, il aimait le travail vite-fait bien-fait, mais quand il s'agissait de la vie des Prêtresses du temple d'Aphrodite, sa bestialité n'avait d'égal que sa force physique.

Maveris releva la tête vers les trois soldats gardiens des portes du temple, et ôta son casque, prêt à les écouter très attentivement. Si ils n'étaient pas avec Lukos, c'était que la gravité du moment était importante. Et en effet, ils leur fit part de la décision de Lukos de nettoyer le temple des bandits. Aussitôt, Maveris enfila son casque, et se mit à quatre pattes, frottant le sol avec force de ses sabots puissants. Des gerbes de flammes s'échappèrent du contact en force du métal de ses sabots sur le sol, avant de charger à travers les couloirs du Temple.

* Comme toujours, t'en fais trop... *

Laissant bien évidement les gardes protégés les portes de l'abri des Prêtresses, Maveris défonça portes, colonnes, et bandits pour se frayer un chemin à travers les allés sinueuses de l'immense bâtisse. Ses cornes finement taillée lui était d'une grande aide, mais réclamait une grande attention : Maveris devait régulièrement dans sa course s'arrêter pour retirer les hommes malfaisant empalés dessus...

Vint le moment où des hurlements de douleurs parvinrent à sa fine ouïe, des hurlements de colères, de rages. Chargeant de nouveau, longeant les couloirs qu'il connaissait comme sa poche malgré la grandeur du domaine. Rien ne le stoppa, ses pas faisant trembler les murs des pièces ravagées qu'il traversait. Enfin les voix devinrent claire, parmi elle se trouva celle de son confrère, ce qui le fit accélérer, défoncer la porte, avant de bondir à travers la pièce en poussant un hurlement féroce.

Tombant lourdement, ses sabots marquant les dalles à jamais de leurs empreintes, il décocha un violent coup de poing qui fit volé l'effronté pachyderme à travers la salle. Chance pour lui, sa graisse amortit quelque peu l'impact de ses doigts, ne faisant que priser en dos sa cage thoracique. De la chance, ou de la malchance : car si il ne mourra pas du choc de son poing, c'est contre le mur, qui réduisit les restes de son squelette en poussières.

Tendant la main griffu vers celle de son camarade, Maveris l'aida à se relever, avant d'ôter son casque d'une main.

" Décidément, tu as l'art de soigner tes entrées... Maveris ! "

" Et toi, tu n'as malheureusement jamais su peaufiner tes sorties de scènes. " répliqua t-il avec un sourire amusé. " Pourquoi faut-il toujours que tu t'attaques au plus gros? "

Après avoir porté secours à Lukos à terre, Maveris scruta les alentours, tenté de repérer du mouvement dans les alentours, mais les cris, le bruit des lames qui se croisaient, tout ça sembla s'évaporer peu à peu...

" On dirait néanmoins que tu as réussit à les faire fuir du temple. Le reste de l'armée de la ville doit se charger de punir ceux qui traînent en ville... D'ici une à deux heures, ça devrait être terminé... " dit-il, les yeux fermés, ses oreilles aux grands aguets.
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MessageSujet: Re: Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos]   Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos] Icon_minitimeMer 5 Mai 2010 - 22:33

Le minotaure sembla amusé de ma réponse et, lorsque je me fus relevé, il s'adressa à moi sur un faux ton de reproche.

- Et toi, tu n'as malheureusement jamais su peaufiner tes sorties de scène... Pourquoi faut-il toujours que tu t'attaques au plus gros ? me demanda-t-il avec un sourire en coin.
- Pour les mêmes raisons que celles qui te poussent à foncer dans le tas dès que des intrus guidés par d'hostiles intentions pénètrent en ce lieu ... J'aime le travail bien fait et je ne supporte pas que l'on menace la vie des femmes qui m'ont recueilli il y a vingt-cinq ans pour m'élever ensuite comme si j'étais leur propre fils, répondis-je en haussant les épaules.

Maveris ôta son casque et tendit l'oreille... Nul doute qu'il essayait de déterminer s'il restait des bandits en ce lieu. Ca me paraissait peu probable; selon Thália (la prêtresse blessée), seule une trentaine de brigands étaient entrés en forçant la porte de derrière. J'en avais tué sept (sans compter leur chef), et nul doute que mon confrère avait déjà réduit les autres en purée.

- On dirait néanmoins que tu as réussi à les faire fuir du temple. Le reste de l'armée de la ville doit se charger de punir ceux qui traînent en ville... D'ici une à deux heures, ça devrait être terminé, déclara le minotaure, qui semblait être en état de concentration profonde.

Et il devait avoir raison car moi non plus, je ne percevais plus ni bruit ni odeur suspecte en ce lieu sacré.

- Allons voir comment mes hommes s'en sont tirés, dis-je en rengainant mon kopis brisé.

Maveris acquiesça. Il chargea sur son épaule le cadavre disloqué de Sùleus et m'emboîta le pas, se désolant tout comme je l'avais fait de l'état déplorable dans lequel les brigands avaient mis le temple. Lorsque nous arrivâmes à la lourde porte en bois qui fermait ce sanctuaire, je la déverrouillai et l'ouvris d'un coup de pied. Sortant sur le perron, mon collègue taurin et moi-même pûmes constater que l'affrontement avait tourné à notre avantage; les gardes du Temple avaient largement repris le dessus sur les pillards et nombre d'entre eux avaient d'ores et déjà rendu les armes. Et les quelques-uns qui continuaient de se battre abandonnèrent, découragés, lorsqu'ils virent le minotaure lever à bout de bras le corps mort de leur chef. Maveris lâcha ensuite ce cadavre, qui dégringola le long des escaliers, et nous regardâmes les gardes du temple encercler les brigands survivants. Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'Erríkos et Venédiktos ne nous rejoignent. Ils parurent aussi satisfaits que nous de voir les brigands capituler.

- La prêtresse est hors de danger, déclara fièrement Venédiktos, Lorelina a réussi à la soigner. Quelques jours de repos et elle sera complètement rétablie.
- Bien...

Mes deux collègues adressèrent un respectueux salut à Maveris, puis, ils descendirent les escaliers pour aller rejoindre les gardes qui encerclaient les brigands. Lorsqu'ils se furent suffisamment éloignés, je m'adressai à mon allié.

- Maveris... Je tenais à te remercier d'avoir tué Sùleus avant qu'il ne puisse m'égorger. Ce soir, lorsque nous aurons remis ces brigands aux mains des autorités comptétentes, cela te plairait-il de venir boire un verre chez moi ? J'ai réussi à me procurer une amphore de "Sang de Dyonisos", l'un des vins les plus réputés du pays. Etant donné que tu m'as sauvé la vie, ce serait la moindre des choses que je t'en fasse profiter...

Le minotaure parut assez surpris par ma proposition... Etait-ce parce qu'il ne s'attendait pas à ce que je l'invite chez moi pour le remercier, ou bien était-ce parce qu'il lui paraissait incroyable que j'aie pu obtenir une pleine amphore du vin le plus cher et le plus raffiné d'Eviala ? Quoiqu'il en soit, j'attendis sa réponse en espérant qu'elle serait positive.
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MessageSujet: Re: Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos]   Le calme après la tempête [PV : Maveris/Lukos] Icon_minitimeSam 8 Mai 2010 - 1:37

Maveris attrapa le corps en charpie du chef bien-aimé de ces charmants brigands qui tentaient tant bien que mal de saccager la ville et de piller et violer tout ce qui pouvait leur passer sous la main. Ce qui fut en vain, car les soldats de la cités étaient aux aguets, prêt à défeindre le plus pauvre de ses habitants. Et ça ne s'arrangea pas lorsque Maveris, arrivé en haut du parvis de ce lieu de culte intense, brandit haut en hurlant férocement le cadavre mutilé de Sùleus. C'est ainsi que la révolte prit fin, avec un cadavre qui dégringolait le long des marches du Temple, tombant aux pieds des malfrats qui jetèrent leurs armes...

Pendant que Lukos faisait le point avec la garde du temple, Maveris lui donnait des ordres aux gardes afin d'encadrer la situation et mettre fin rapidement à cette crise. Pour se faire, il ordonna à une dizaine de soldats d'enchaîner et emmener les captifs à la prison, tandis que le reste des troupes se mettaient à la recherche de ceux qui auraient pu se cacher dans la cité afin d'échapper à la justice.

Enfin, Lukos revint vers lui, le sourire aux lèvres : apparement les Prêtresse avaient été mises hors de danger à temps, grâce à lui. Avec Lorelina il avait prit soin dés les premières confrontations de mettre en sécurité les femmes qui n'étaient que des morceaux de chairs à leurs yeux... Répugnants. Celui-ci, pour le remercier, le convia chez lui afin de déguster une amphore de vin rare. Ce fut les deux choses qui surprirent le Minotaure : un qu'il l'invite à venir chez lui, chose qui n'était jamais arrivé, et de deux qu'ils puissent se fournir un tel vin avec toutes les occupations qu'il avait. Enfin, c'était de bon goût, et jamais il ne crachait sur une bonne rasade.

" D'accord, c'est vendu. " répondit-il avec un sourire. " Je vais aller me changer avant tout, on se rejoindra chez toi... "

Maveris s'inclina respectueusement devant lui, avant de monter les marches lentement, ôtant son casque pour prendre l'air un peu, et pouvoir espérer un peu de repos. Le Minotaure arpenta les couloirs afin de trouver la salle de bain, où un bassin remplit à raz-bord d'eau chaude faites pour se laver... Maveris y pénétra après avoir ôté toute son armure : le combat avait été harassant pour lui, et rien de mieux qu'un bain d'eau chaude pour se faire... Mais il eut la surprise de constater que deux prêtresses étaient entré à sa suite, et l'avaient suivit dans l'eau, voulant le remercier comme on savait si bien le faire dans ce temple...

Pendant prêt d'une heure, leurs corps s'entremêlèrent sauvagement, des corps à corps effrénés qui épuisèrent totalement ces belles demoiselles, de part la taille du sexe de Maveris, son endurance et la puissance de ses coups de reins. Et elles furent courageuses : fellation, masturbation, sodomie... Elles n'eurent guère froid aux yeux devant la taille de l'engin pour lui faire la totale des plaisirs corporels, hurlant à la mort Aphrodite pour qu'elle bénisse leurs unions et leur offrir la quintessence du plaisir charnel. Ce voeux fut bien évidemment exaucé, par la biais de Maveris...

Après leurs orgasmes respectifs, le Minotaure remercia de cette attention de leur part. Aidé ses amies étaient pour lui quelque chose qui ne méritaient pas de récompense, les savoir en bonne santé était suffisant. Les laissant, Maveris alla se vêtir comme il se devait pour la soirée. Ses ébats dans les bains ne le retarda point : Lukos, en temps que garde, avait surement d'autres choses à faire en plus, contrairement à Maveris. Recouvrant son corps d'une simple toge blanche, bordés de fins licerets dorées : c'était son accoutrement urbain, incontournable pour se fondre dans la masse parmi les autres habitants de la cité, et ne pas les effrayer...

Ainsi, lentement mais surement, sous ce soleil qui se couchait à l'horizon, Maveris marchait, faisant résonné ses sabots sur les routes pavés. La demeure de Lukos ne lui était pas inconnu : il ne l'avait certes jamais visité, mais il connaissait quand même son emplacement, pour être passé devant à moult reprises.

Arrivant devant sa demeure, Maveris frappa très légèrement sur la porte en bois : il était amusant de remarquer que toute la maison avait été construite sur mesure pour accueillir Lukos. Faisant presque la même taille, cela arrangeait les affaires de Maveris...
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